• Est-il saugrenu de pousser des cris d'orfraies alors que le successeur au trône de Saint-Pierre villipende l'usage diu préservatif, absout les intégristes, soutient l'excommunication d'une fille de 9 ans qui, suite à un viol, a avorté au Brésil (ainsi que sa mère et l'équipe médicale) ? Faut-il s'en étonner ?

    De prime abord, pour ceux qui ne sont pas catholiques et qui ne le sont pas notamment parce que la doctrine catholique les agace, il est assez logique de condamner les propos et les actes de Benoît XVI. Ensuite, et c'est peut-être le plus dur, tient dans la déserrance des catholiques qui, au fil des ans, avaient accomodé leurs convictions avec le dogme. Ainsi puisque la vie était prioritaire, il fallait donc la protéger lors de rapports qui n'étaient pas empreints de la fidélité. Ainsi pouvait-on vivre dans un pays qui a légalisé l'avortement depuis plus de 30 ans, ainsi au lieu des moeurs il fallait d'abord comprendre les âmes, les sentiments. La religion catholique parce qu'elle est une religion d'amour ne pouvait s'accomoder de l'intolérance des amis de Monseigneur Lefebvre. Et puis arrive d'abord Jean-Paul II et lui succède Benoît XVI. Mais cet enchaînement a ceci de logique que le cardinal Ratzinger a été nommé "patron" de la doctrine de la foi (jadis on appelait cela l'inquisition, et puis ça repoussait plus que ça n'attirait, alors comme une marque on a changé le nom). Et en bon théologien et doctrinaire de la foi, le cardinal Ratzinger, qui n'avait pas apprécié outre mesure l'excommunication des amis de Monseigneur Lefebvre après Vatican II, est, une fois arrivé aux manettes du catholicisme romain, entré dans une période de cristallisation.

    Le principe est au final assez simple et est maintes fois utilisé en politique. Plutôt que de laisser se dissoudre ses vnt accomodé leurs convictions avec le dogme. Ainsi puisque la vie était prioritaire, il fallait donc la protéger lors de rapports qui n'étaient pas empreints de la fidélité. Ainsi pouvait-on vivre dans un pays qui a légalisé l'avortement depuis plus de 30 ans, ainsi au lieu des moeurs il fallait d'abord comprendre les âmes, les sentiments. La religion catholique parce qu'elle est une religion d'amour ne pouvait s'accomoder de l'intolérance des amis de Monseigneur Lefebvre. Et puis arrive d'abord Jean-Paul II et lui succède Benoît XVI. Mais cet enchaînement a ceci de logique que le cardinal Ratzinger a été nommé "patron" de la doctrine de la foi (jadis on appelait cela l'inquisition, et puis ça repoussait plus que ça n'attirait, alors comme une marque on a changé le nom). Et en bon théologien et doctrinaire de la foi, le cardinal Ratzinger, qui n'avait pas apprécié outre mesure l'excommunication des amis de Monseigneur Lefebvre après Vatican II, est, une fois arrivé aux manettes du catholicisme romain, entré dans une période de cristallisation.

    Le principe est au final assez simple et est maintes fois utilisé en politique. Plutôt que de laisser se dissoudre ses valeurs, et donc de perdre son identité, il préfère regrouper, cristalliser ceux qui sont convaincus au fond. Quitte à y perdre des troupes. Parce qu'il est convaincu que ce sont des valeurs avec lesquelles il ne faut pas transiger qui fondent le catholicisme romain.

    Du coup, ce qui est dit, l'est par quelqu'un qui est convaincu non seulement du bien-fondé de sa pensée, mais aussi de la nécessité de l'affirmer pour rassembler et serrer les rangs. Il ne cherche pas une assemblée mais une armée. Et il préfère recruter sur sa droite que sur sa gauche. Pourquoi ? Parce que stratégiquement, il pense que lui et les catholiques qui le suivent, ont plus d'accointances, de connivences dans un court et moyen terme avec les croyants orthodoxes, born again ou adventiste qu'avec des gallicans critiques qui ne vont même pas à la messe.

    En somme, il préfère risquer le schisme sur sa gauche pour obtenir sa réunification sur sa droite. Le problème c'est qu'il va devoir faire face à plusieurs problèmes. Tout d'abord le risque de fracture sociétale, qui au fur et à mesure risque d'"agnociser" beaucoup plus rapidement des croyants qu'il ne le souhaite et ainsi être mis au ban de quelques nations. Mais ensuite, son premier ennemi reste lui-même et il le sait, le temps est long dans l'église mais il est très court pour un pape, et surtout, succédant à Jean-Paul II, il est le deuxième pape conservato-réactionnaire et du coup il a conscience qu'après lui, les risques sont très forts qu'un réformateur lui succède. D'où cette course folle vers l'irréversible.

    Benoît XVI est dans un rapport au marbre, ce serait bien qu'il s'agisse plus de celui qui va le recouvrir que celui qu'il tente de graver.


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  • Ainsi qu'il fût lu, il fut au préalable publié et donc postulé l'inutilité d'une photo. Aussitôt conceptualisé, il vint à mon esprit tordu que l'inutilité est toute autant postulée que l'utilité en ce qu'elle n'est (dans son existence) de toute façon que de manière présumée.

    Ainsi à chaque chose serait assigné un but, que la-dite chose permet d'atteindre.

    Mais par l'étrange chemin de la phénoménologie, il est possible de trouver une utilité à toute chose, même en ce qu'elle est postulée inutile, il faut comprendre que le postulat en tant que tel révèle une utilité : le classement.

    Il faut donc se résigner à cette conclusion : décréter l'inutilité revient, in fine, ou à mentir ou à se tromper, voire les deux. Mais nous y reviendrons ailleurs et pas tout de suite.

    Il faut par ailleurs en dégager la conclusion logique : à quoi cela sert-il de parler de cela puisque la déclinaison, disons opératoire, est de ne plus porter crédit à ce qui est décrété comme utile ou inutile ? Et donc de se poser la question, ce post est-il inutile puisqu'il ne trouve pas d'utilité autre que d'exister ?

    Cela amène une dernière question : ce post eut-il été utile s'il n'avait pas exister, c'est-à-dire s'interroger sur l'utilité dans l'inexistence, donc le néant ? Y a-t-il une utilité dans la non existence ?

    Alors ?! On la ramène moins là, tout à coup !


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  • Demain, il y aura une cérémonie. L'on dira une messe en son honneur. Il était croyant, il en sera content.

    Mais au-delà de ça, j'espère que ces étudiants, dont j'étais, seront nombreux à faire le déplacement pour un dernier hommage à celui qui fut, à nul autre pareil, Le professeur.

    Son parcours d'instituteur à professeur des universités, son ouverture d'esprit qui l'amenait à condamner tout "papisme" dans sa discipline, son questionnement épistémologique permanent furent autant de ressources et d'exemples.

    A J. L., l'honnête homme, l'esprit éclairé, la personne de bonne volonté, mon immense gratitude.


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