• Pour ceux qui ne l'ont pas vu, je ne sais pas comment ils vont faire parce que je crois que le film n'est plus joué nulle part.

    Cependant et nonobstant le léger contre-temps que ceci serait susceptible de suciter (à répéter quatre fois en vérifiant qu'aucun postillon ne s'échappe indûment), pour ceux-là que la vie de Giulio Andreotti pourrait intéresser, il faut être clair, ce film les éclairera un peu. Mais pas beaucoup quand même.

    En revanche pour ceux-ci qui aiment le cinéma, honnêtement, cela vaut franchement le détour. Les jeux d'acteurs, de caméra, la mise en scène, le montage, le scénario, bref ... tout ce qui fait un film mérite le détour. Que ce soit cette scène de présentation des partisans d'Andreotti, à celle de la fête brésilienne chez le ministre du budget en passant par la rencontre Riina-Andreotti, il y a un je ne sais quoi de purement époustouflant.

    A ajouter à la longue liste des excellents films italiens récents.


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  • Qu'est-ce qu'être sans se souvenir ?

    Comment pourrait-on se découvrir et s'entendre au gré d'amnésies réciproques ?

    Enfin bref, tout ça pour dire que le temps passe, et que si je ne me souviens pas, d'une part je n'ai pas conscience du temps qui passe. Et oui, la finitude étant une relativité liée à la distance dont on présume que nous sommes séparés de cette finitude, je ne peux craindre ce que j'ignore et ce dont je n'ai même pas conscience.

    Ainsi, prenez un poisson rouge, demandez lui ce qu'il pense de la mort, si vous restez trente secondes, d'abord il ne se souviendra même pas de la question, ensute, il sera mort, parce qu'il faut pas se mentir, un poisson rouge hors de l'eau ne reste pas bien longtemps vivant, mais surtout, il n'avait pas conscience du danger qui l'approchait de sa finitude la minute d'avant. Du coup, l'est pas mort angoissé le poisson. En même temps faut être un peu con pour croire que l'on peut établir un dialogue avec un poisson rouge sans avoir usé de quelques psychotropes frelatés auparavant.

    Aussi nous faut-il revenir au coeur du sujet, qui je le concède n'a pas été posé en tant que tel, la conscience de la mort est déterminante dans l'expérience humaine. Je parle bien du fait que nous soyons tous destinés à mourir, non pas que devions faire face au danger pour survivre, mais que, même en évitant tous les dangers, les bombes, en faisant une tête avec un météorite, en savatant tout ce qui peut prétendre nuire à ta propre continuité, en mangeant 5 fruits et cinq légumes par jour, l'humain a la conscience intrinsèque, ontologique, qu'il va souffler son dernier gaz.

    Sauf... S'il n'a pas de mémoire. Aussi faut-il se faire une raison, Alzheimer est peut-être une bonne solution.


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  • Ouep, court le texte.

    Because, s'il est trop long et que tu le retouches et bah, y'en a une partie qui disparaît. Et comme t'es un gros con qui ne pense pas à faire une sauvegarde de tes textes une fois qu'ils sont publiés, pisqu'ils sont publiés et que tu pesnes que la sauvegarde, elle est là sous tes yeux, du coup le texte il est flingué, squizzé, abrégé, coupé façon garçon coiffeur en apprentissage de base.

    Donc un texte court, pour dire qu'il faut qu'ils soient courts les textes sinon, ils le seront.

    Mouais, j'me comprends.


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  • Il en va de la politique comme de l'amour, la trahison reste et demeure une question de date, comme l'évoquait Armand du Plessis, Cardinal à la ville et cynique en tout.

    Ainsi voit-on un Eric Besson achever une conversion entamée en plein milieu d'une présidentielle se terminant en incarnation d'aile gauche au sein du parti actuellement majoritaire.

    Un oiseau pour voler se doit d'avoir deux ailes, les partis, pour voyager sur les mers démocratiques, aussi. Mais est-ce une trahison ? D'abord qu'est-ce qu'une trahison. Une définition simple : dans le cadre d'une confrontation entre au moins deux camp clairement identifiés, il s'agit de passer d'un camp à l'autre en espérant que le camp rejoint soit victorieux. L'histoire, seule juge des déplacements, arguant de l'éternel vae victis, juge "le traître" au regard de la justesse de son positionnement et peut ainsi en faire un visionnaire.

    La trahison, si sur le moment est toujours mal acceptée (puisque "Pour les traîtres, quatre murs, c'est trois de trop !"), elle est tout de même un élément fondamental de la vie démocratique. Ainsi faut-il se souvenir d'un Victor Hugo qui dans sa jeunesse était un "ultra", soutien des royalistes, que François Mitterrand avait ses accointances chez les Camelots du Roi, branche jeune de l'Action Française, que des Madelin, Longuet ou Devedjian ont fait leurs jeunes armes à l'extrême droite, chez Occident, avant de rejoindre la droite républicaine, tandis que Jospin, Mélenchon, Dray, Weber, Cambadélis faisaient eux leurs armes dans la gauche trotskiste révolutionnaire avant de rejoindre le parti socialiste.

    Aussi, doit-on parler de trahison ou simplement de cheminement intellectuel ? Dans une période qui n'est plus celle d'une guerre, ni d'une guerre civile, est-il inacceptable de voir des personnes passer dans un autre camp au prétexte de ce qu'ils souhaitent voir mis en oeuvre efficacement ? Doit on reprocher à l'humain son humanité, puisqu'il n'y a pas de trahison chez les animaux ? Non pas qu'il faille excuser quoi que ce soit, mais simplement se dire que tout cela est somme toute, bien facilement explicable.


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  • En ces temps hivernaux où le froid reprend légit(imement les droits qui furent les siens au moins dans les arts et traditions populaires, comment ne pas rêver d'être là, las, se prélassant, lézardant sous les ardents rayons d'un soleil qui chante iiiii.

    Le froid ça sert à ça : donner envie du chaud.

    J'aurais pu parler de Bourvil, de Luis Mariano, du chanteur de Mechhhhiiiiiiico et puis d'Annie Cordy, de chaud cacao, de "si tu me donnes tes noix de cocos, moi je te donne mes ananas" dont on ne m'oteras pas de l'idée que ces paroles sont équivoques, et puis parler aussi de MArcel Amont de ce "sombrero en guise, en guise, en guise de parasol"... Mais les écorchés, et c'est bien la moindre des choses, se doivent de vivre en sombres héros de l'amer.

     

     


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