• Expérience de vie ...

    Qu'est-ce qu'être sans se souvenir ?

    Comment pourrait-on se découvrir et s'entendre au gré d'amnésies réciproques ?

    Enfin bref, tout ça pour dire que le temps passe, et que si je ne me souviens pas, d'une part je n'ai pas conscience du temps qui passe. Et oui, la finitude étant une relativité liée à la distance dont on présume que nous sommes séparés de cette finitude, je ne peux craindre ce que j'ignore et ce dont je n'ai même pas conscience.

    Ainsi, prenez un poisson rouge, demandez lui ce qu'il pense de la mort, si vous restez trente secondes, d'abord il ne se souviendra même pas de la question, ensute, il sera mort, parce qu'il faut pas se mentir, un poisson rouge hors de l'eau ne reste pas bien longtemps vivant, mais surtout, il n'avait pas conscience du danger qui l'approchait de sa finitude la minute d'avant. Du coup, l'est pas mort angoissé le poisson. En même temps faut être un peu con pour croire que l'on peut établir un dialogue avec un poisson rouge sans avoir usé de quelques psychotropes frelatés auparavant.

    Aussi nous faut-il revenir au coeur du sujet, qui je le concède n'a pas été posé en tant que tel, la conscience de la mort est déterminante dans l'expérience humaine. Je parle bien du fait que nous soyons tous destinés à mourir, non pas que devions faire face au danger pour survivre, mais que, même en évitant tous les dangers, les bombes, en faisant une tête avec un météorite, en savatant tout ce qui peut prétendre nuire à ta propre continuité, en mangeant 5 fruits et cinq légumes par jour, l'humain a la conscience intrinsèque, ontologique, qu'il va souffler son dernier gaz.

    Sauf... S'il n'a pas de mémoire. Aussi faut-il se faire une raison, Alzheimer est peut-être une bonne solution.


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