• Je sais, il ne faut pas tirer sur une ambulance, mais tout de même, je ne peux pas m'en empêcher. Après le départ à coup de pompes de Jean-Pierre Elkabbach, cela paraîtra bien anodin. Après avoir annoncé prématurément la mort de quelqu'un, ce dont je vais parler est, somme toute, assez bénin.

    Mais ce matin, parce que sur France Info, ils diffusaient de la musique (très bonne au demeurant) plutôt que de l'info, j'ai déplacé la bande sur le 104.7, histoire de tâter un peu de l'actualité. Je suis tombé sur la chronique de Catherine Nay. Grande et belle femme de droite, au serre-tête toujours bien mis. A la jupe toujours bien droite. Au cardigan toujours bien impeccable. Catherine Nay, pour ceux qui ne connaissent pas, officie au Figaro, au Figaro Magazine, et est l'auteure de nombre d'ouvrages sur la vie politique française. C'est une journaliste chroniqueuse talentueuse.

    Mais le talent s'emporte et la compétence s'en va. Ainsi ce matin la chronique portait sur l'échec de la mobilisation appelée par la CGT et la CFDT. En découle une vision de droite on en peut plus classique : syndicats dépassés, obsolètes, qui empêchent les réformes. "Aujourd'hui les patrons défilent contre le blocage scandaleux provoqué par les grutiers et les dockers CGT de Marseille", "Les salariés défilent pour avoir le droit de travailler le dimanche", etc. Autrement dit l'actualité sociale par le petit bout de la lorgnette. Confondant les manifs de routiers avec le reste... Une chronique de droite quoi. Amusante parce que le trait y est forcé outrageusement, mais c'est bien le premier droit d'un chroniqueur.

    Qu'y a-t-il de problématique alors ? Certainement pas la subjectivité, encore une fois, elle est de plein droit. Ni la mauvaise foi, elle est consubstantielle de la subjectivité. Non c'est la confusion. Au fil de sa chronique, le secrétaire général de la CFDT s'est entendu prénommer Bernard. Adieu François. Au début je me dis que c'est une crase visant à lier CFDT et CGT. Mais non en fait. C'est simplement une erreur qui, répétée au moins 3 fois, est devenue une faute. La faute de quelqu'un qui parle de personnes qu'elle méprise au point de ne plus les désigner correctement. C'est là toute la morgue de ceux qui se croient vainqueurs au point de se croire en droit d'humilier. C'est toujours une faute, le ressentiment en est toujours plus grand, et le dialogue toujours moins possible.


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  • Je ne sais pas si vous avez vu la publicité pour des lunettes dont les branches sont démontables mais elle est assez détestable.

    D'abord parce que détester une pub ne peut jamais nuire en soi. Mais plus sérieusement, la publicité se déroule ainsi : un jeune homme plutôt gossbô tchate on line sous un pseudo genre jh sensible, il parvient à accrocher, avec deux mots, une personne prétendant être une femme. Comme nous sommes dans la pub traitée à l'ancienne, toutes les femmes sont belles, évidemment. Le Gossbo prend rancart et dit je porterai des lunettes bleues (pas à montures bleues, parce que manifestement c'est un abruti).

    Vient le moment du rendez-vous. Il porte des montures... pas bleues. Il attend que la demoiselle du rancart se pointe, la jauge, puis change ses montures pour des bleues. Outre le côté absolument pas pratique de changement de monture (ce type là s'avère être un gros radin pas foutu de s'acheter deux paires de lunettes et prend le risque de faire tomber ses verres et de se retourver comme un con dans son rancart en tentant d'expliquer que malencontreusement...), il ajoute tout de même ce côté abject consistant à juger, et donc à faire la promotion, du type qui fait son marché.

    Honnêtement, je ne crois pas être très bégueule sur les prinicpes, la morale, etc. Mais là, c'est vraiment la promotion de ce qu'il ya de plus détestable, stupide et con.

    Donc, Krys, je t'emmerde toi et tes branches qui se changent. 


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