• Imaginons un peu qu'il n'y ait pas eu hier 10 abstentionnistes lors du vote du Congrès et qu'en définitive ce projet de changement constitutionnel soit rejeté.

    Imaginons maintenant quel eut été le discours de l'opposition parlementaire (que je soutiens en temps normal). Normalement c'est "on a gagné ! Sarkozy a échoué, Fillon a échoué, Toute la majorité à échoué". Cela eut été vrai. Mais... La démocratie, elle ? J'aurais aimé voir la tête du parlementaire socialiste expliquant comment il a remporté une victoire en empêchant l'assemblée nationale de fixer la moitié de l'ordre de son ordre du jour, ou comment il a pu empêcher qu'en France il y ait des referendum d'initiative populaire, ou encore comment il a empêché un Président de venir s'expliquer devant la représentation nationale...

    Alors prenons le résultat à l'envers. Cette courte victoire (mais il en fut ainsi pour l'amendement Wallon qui établit formellement la IIIè république en 1875) arrange aussi l'opposition : il s'agit d'une défaîte honorable. Pour plusieurs raisons. D'abord le manque de voix provient avant tout de la majorité, les ministres ont beau s'époumoner à dénoncer le sectarisme de l'opposition, lorsque des parlementaires de la majorité s'abstiennent pour ne pas voter contre, c'est qu'il y a des petits problèmes de fond, et d'énormes problèmes de fond avec les parlementaires de la majorité qui ont eux carrément voter contre.

    Ensuite le PS a trouvé ses traîtres : le parti radical de gauche. Sur le fond, il n'a pas tort de voter cette réforme (ils sont ouvertement pour un régime présidentiel, du coup ...) mais dans les faits, ils ont voté parce qu'ils s'apprêtent, en bon accord avec le Président de la République, à prendre en tenaille le Modem, en compagnie de leurs homologues radicaux valoisiens dirigés par J-L. Borloo. Et le retour de B. Tapie sur la scène n'est pas étranger ni dans l'amont du vote, ni dans son aval.

    Alors prenons le résultat à l'envers. Cette courte victoire (mais il en fut ainsi pour l'amendement Wallon qui établit formellement la IIIè république en 1875) arrange aussi l'opposition : il s'agit d'une défaîte honorable. Pour plusieurs raisons. D'abord le manque de voix provient avant tout de la majorité, les ministres ont beau s'époumoner à dénoncer le sectarisme de l'opposition, lorsque des parlementaires de la majorité s'abstiennent pour ne pas voter contre, c'est qu'il y a des petits problèmes de fond, et d'énormes problèmes de fond avec les parlementaires de la majorité qui ont eux carrément voter contre.

    Ensuite le PS a trouvé ses traîtres : le parti radical de gauche. Sur le fond, il n'a pas tort de voter cette réforme (ils sont ouvertement pour un régime présidentiel, du coup ...) mais dans les faits, ils ont voté parce qu'ils s'apprêtent, en bon accord avec le Président de la République, à prendre en tenaille le Modem, en compagnie de leurs homologues radicaux valoisiens dirigés par J-L. Borloo. Et le retour de B. Tapie sur la scène n'est pas étranger ni dans l'amont du vote, ni dans son aval.

    Enfin, le PS désigne son mouton noir : Jack Lang. A l'instar de l'ouverture entreprise par Nicolas Sarkozy, ils désignent à la vindicte du peuple le traître. Petit problème : il a participé à l'élaboration des principes qui ont présidé à ce texte dans la commission Balladu


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  • Je sais, il ne faut pas tirer sur une ambulance, mais tout de même, je ne peux pas m'en empêcher. Après le départ à coup de pompes de Jean-Pierre Elkabbach, cela paraîtra bien anodin. Après avoir annoncé prématurément la mort de quelqu'un, ce dont je vais parler est, somme toute, assez bénin.

    Mais ce matin, parce que sur France Info, ils diffusaient de la musique (très bonne au demeurant) plutôt que de l'info, j'ai déplacé la bande sur le 104.7, histoire de tâter un peu de l'actualité. Je suis tombé sur la chronique de Catherine Nay. Grande et belle femme de droite, au serre-tête toujours bien mis. A la jupe toujours bien droite. Au cardigan toujours bien impeccable. Catherine Nay, pour ceux qui ne connaissent pas, officie au Figaro, au Figaro Magazine, et est l'auteure de nombre d'ouvrages sur la vie politique française. C'est une journaliste chroniqueuse talentueuse.

    Mais le talent s'emporte et la compétence s'en va. Ainsi ce matin la chronique portait sur l'échec de la mobilisation appelée par la CGT et la CFDT. En découle une vision de droite on en peut plus classique : syndicats dépassés, obsolètes, qui empêchent les réformes. "Aujourd'hui les patrons défilent contre le blocage scandaleux provoqué par les grutiers et les dockers CGT de Marseille", "Les salariés défilent pour avoir le droit de travailler le dimanche", etc. Autrement dit l'actualité sociale par le petit bout de la lorgnette. Confondant les manifs de routiers avec le reste... Une chronique de droite quoi. Amusante parce que le trait y est forcé outrageusement, mais c'est bien le premier droit d'un chroniqueur.

    Qu'y a-t-il de problématique alors ? Certainement pas la subjectivité, encore une fois, elle est de plein droit. Ni la mauvaise foi, elle est consubstantielle de la subjectivité. Non c'est la confusion. Au fil de sa chronique, le secrétaire général de la CFDT s'est entendu prénommer Bernard. Adieu François. Au début je me dis que c'est une crase visant à lier CFDT et CGT. Mais non en fait. C'est simplement une erreur qui, répétée au moins 3 fois, est devenue une faute. La faute de quelqu'un qui parle de personnes qu'elle méprise au point de ne plus les désigner correctement. C'est là toute la morgue de ceux qui se croient vainqueurs au point de se croire en droit d'humilier. C'est toujours une faute, le ressentiment en est toujours plus grand, et le dialogue toujours moins possible.


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  • Je ne sais pas si vous avez vu la publicité pour des lunettes dont les branches sont démontables mais elle est assez détestable.

    D'abord parce que détester une pub ne peut jamais nuire en soi. Mais plus sérieusement, la publicité se déroule ainsi : un jeune homme plutôt gossbô tchate on line sous un pseudo genre jh sensible, il parvient à accrocher, avec deux mots, une personne prétendant être une femme. Comme nous sommes dans la pub traitée à l'ancienne, toutes les femmes sont belles, évidemment. Le Gossbo prend rancart et dit je porterai des lunettes bleues (pas à montures bleues, parce que manifestement c'est un abruti).

    Vient le moment du rendez-vous. Il porte des montures... pas bleues. Il attend que la demoiselle du rancart se pointe, la jauge, puis change ses montures pour des bleues. Outre le côté absolument pas pratique de changement de monture (ce type là s'avère être un gros radin pas foutu de s'acheter deux paires de lunettes et prend le risque de faire tomber ses verres et de se retourver comme un con dans son rancart en tentant d'expliquer que malencontreusement...), il ajoute tout de même ce côté abject consistant à juger, et donc à faire la promotion, du type qui fait son marché.

    Honnêtement, je ne crois pas être très bégueule sur les prinicpes, la morale, etc. Mais là, c'est vraiment la promotion de ce qu'il ya de plus détestable, stupide et con.

    Donc, Krys, je t'emmerde toi et tes branches qui se changent. 


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  • Comprendrais tu qu'à l'avenir, de guerre lasse, hélas,

    l'on s'amasse, l'on se tasse, qu'on s'efface en brasses

    Coulées d'avance. Et qu'en recul, de distances étendues à leur max,

    Nous disjonctions ultimement,

    Dans un ultime moment.

    Pour mourir tranquille au fil...

    tendu, au fond d'impasses

    Rétrécies, rabougries, sans envies.

    Qu'à la fin, la seule menace en face à face soit une farce

    De potache.

     

    Vas, je te hais sereinement

    comme le reflet

    de sentiments

    inassouvis et laids.


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  • c't'un peu difficile.

    Alors voilà, s'il vous a été donné de voir Je suis une légende avec Will Smith, il ne vous aura pas échappé (et j'avertis tout de suite le lecteur ou la lectrice que je vais parler ici de la fin de ce film et qu'en conséquence, si vous ne l'avez pas vu ete que vous souhaitez le faire, il vaudrait mieux cesser immédietement la lecture de ce post sinon je vais vous gâcher - ce qiu ne me déplairait pas forcément - la vision du-dit film) qu'à la fin (je réitère, lectrice, lecteur, si tu ne l'as pas vue te que tu souhaites le voir, c'est now or never pour ne pas te gâcher la fin du movie) Will Smith meurt.

    Il meurt, et la demoiselle, flanqué du gamin s'en vont dans le Vermont avec le sang qui pourra servir de serum au virus qui a décimé la population mondiale. Que pouvait on en déduire ? Que le virus, hors de l'antidote ne permettait pas l'humanité, qu'en fait le virus rangeait l'humain du côté animal, incapable de ne pas réagir à ses instincts. Transposez cela aujourd'hui, dans un monde dans lequel le terrorisme islamiste est l'ennemi et dans lequel le choc des civilisations à craindre se ferait contre des personnes assoiffées de sang, d'abominables terroristes anti-civilisation, bref des animaux avec lesquels l'on ne pourrait pas s'entendre tant ils seraient devenus des animaux. Bref... Ce n'est pas nouveaux que ce soient L'invasion des profanateurs de sépultures ou Le Village des damnés, le demi-siècle précédent avait connu son lot de films plus ou moins métaphoriques anti-communistes (ou anti-nazis comme Les visiteurs du soir ou M le Maudit).

    Là où cela devient particulièrement intéressant, c'est qu'il y a une fin alternative qui a été tournée, et montée, pour "Je suis une légende" dans laquelle l'un des morts vivants, en dessinant un papillon avec son sang, fait comprednre qu'il veut récupérer la femme-cobaye dont est issu le serum. Il est mu par l'amour de cette femme. Et ourier">Il meurt, et la demoiselle, flanqué du gamin s'en vont dans le Vermont avec le sang qui pourra servir de serum au virus qui a décimé la population mondiale. Que pouvait on en déduire ? Que le virus, hors de l'antidote ne permettait pas l'humanité, qu'en fait le virus rangeait l'humain du côté animal, incapable de ne pas réagir à ses instincts. Transposez cela aujourd'hui, dans un monde dans lequel le terrorisme islamiste est l'ennemi et dans lequel le choc des civilisations à craindre se ferait contre des personnes assoiffées de sang, d'abominables terroristes anti-civilisation, bref des animaux avec lesquels l'on ne pourrait pas s'entendre tant ils seraient devenus des animaux. Bref... Ce n'est pas nouveaux que ce soient L'invasion des profanateurs de sépultures ou Le Village des damné


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